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L'archéologie par les médias
15 novembre 2009

RRRrrrr!!! L’homo chabbatis, un homme-bête ?

Comme nous l’avons vu précédemment dans l’apparence l’homme préhistorique peut ici faire penser à un sauvage, voir même à une bête. Mais qu’en est-il de son comportement ? Je suis conscient qu’il s’agit d’une comédie et que c’est surement dans le but de faire rire (sic) que les hommes préhistoriques ont parfois des comportements forts originaux, alors que le reste du temps ils se comportent normalement… Mais ces personnages m’ont en effet, parfois, fait penser à des hommes-bêtes. Ce qui est toujours rassurant pour nos contemporains de voir qu’ils sont bien plus évolués (sic).

Parmi les choses que je voudrais ici relever figure d’abord la sauvagerie des meurtres (somme toute relative puisqu’il n’y a qu’un assassin), rappelons qu’un des éléments principaux de la trame de l’histoire est l’assassinat d’hommes, qui sont par ailleurs retrouvés le torse cousu (une théorie sera d’ailleurs émise comme quoi les boyaux des victimes auraient été enlevés). Des meurtres à l’apparence sauvage donc, mais après tout rien de bien gênant à cela lorsque l’on compare avec certaines affaires criminelles contemporaines… qui se révèlent parfois d’une sauvagerie bien supérieure…
 
 

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Le meurtre rapproche du comportement d’un animal sauvage, surtout par l’extraction (supposée) des boyaux. Ce passage du film nous permet de faire une petite précision sur l’histoire de la violence et aussi curieux que cela puisse paraitre vu le statut de primitifs renvoyés généralement des hommes préhistoriques la violence est certainement apparue lors de la hiérarchisation de la société, soi à la néolithisation. Nous ne disons pas ici qu’avant cette période aucun homme préhistorique n’a été tué par un de ses contemporains (une des théories de la disparition des hommes de Neandertal étant par exemple une extermination par les homo sapiens) mais les crimes arrivaient bien moins souvent que dans les sociétés futures. Une petite référence y est d’ailleurs faite puisque le chef de la tribu est celui qui donne le nom de « crime » à l’évènement, qui n’était donc encore jamais arrivé, puisque sans détermination. Sur ce point un bilan mitigé donc mais principalement positif, entre une représentation relativement sauvage du meurtre, pouvant faire penser à un animal, et la mise en avant du caractère exceptionnel du crime.

Le crime un comportement animal chez un humain donc, rien a avoir avec une sorte d’ « animalisation » de nos ancêtres. Si la vision homme/animal s’arrêtait là ce serait parfait et je remercierais le réalisateur d’avoir montré l’aspect exceptionnel de la chose… malheureusement il n’en est rien. Car voyant les hommes préhistoriques de ce film j’ai parfois l’impression de me retrouver devant des personnes à graves soucis psychologiques…

 

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Des personnages d’une débilité profonde même, pour exemple lorsqu’ils s’amusent à se lancer rochers et pierres (notons au passage la force surhumaine des protagonistes)… oh oui, que c’est drôle… même les petits enfants sont parfois bien plus évolués…De même dans la catégorie «je suis un homme préhistorique attardé» je passerais outre sur le fait que tous les membres de la tribu des cheveux propres se nomment Pierre, quelque soi leur sexe, me faisant personnellement penser à une impossibilité de se distinguer, un peu comme le feraient des animaux, et bien qu’il y ai peu de chances que les hommes préhistoriques n’aient pas eu de noms distinctifs aucune preuve sur ce point et il s’agit ici d’un comique de répétition (sic). Donc passons encore ce passage. Le problème arrive lorsque la fille de la tribu des cheveux sales s’infiltre dans leur camps et dit son nom (Guy)… les cheveux propres bien que parlant correctement n’arrivent pas à le prononcer car il s’agit d’un prénom différent de Pierre, je reste persuadé qu’hors contexte de prénom ils parviendraient très bien à le prononcer. Peut-être vois-je le mal là où il n’y en a pas, mais cette scène m’a fait penser à des personnages ayant un léger problème mental…

Un crime ne renvoyant pas spécialement à la bestialité de nos ancêtres donc, un comportement spécial (bien que pouvant être interprété différemment sur certains points). Jusque là guère trop de comparaisons avec un animal… mais nous allons maintenant aborder le point le plus gênant de cette partie…tournons nous d’abord vers la tribu des cheveux sales.

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À la fin du film nous apprenons que le personnage surnommé «le blond» par sa tribu, les cheveux propres, est en fait le fils du chef des cheveux sales et que ça mère n’est autre que…un chimpanzé ! Nous reviendrons dans un autre article sur une possible explication mais disons le immédiatement : l’union entre deux espèces différentes est totalement impossible ou stérile. Et bien que l’homme et le chimpanzé soient tous deux de la famille des hominidés, ils diffèrent par la suite dans leur sous-famille, le chimpanzé est un paniné alors que l’homme préhistorique est un homininé. Et les distinctions deviennent par la suite encore plus complexes mais il faut retenir que l’homme moderne (espèce homo sapiens) est désormais l’unique représentant du genre homo et ne peut donc s’accoupler avec autre chose qu’un homo sapiens. Quant aux hommes de Neandertal leur cas a été à plusieurs occasion remis en question (et l’est encore), ils sont du genre homo quant-à leur espèce la question se pose de savoir s’ils sont totalement à part, homo neandertalis, ou liés à l’homme moderne, et donc capable de s’accoupler avec lui, homo sapiens neandertalis.

 

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Nous le voyons donc il est strictement impossible que l’homme moderne ou l’homme de Neandertal ai eu une progéniture avec un chimpanzé. Quant-à ce comprendre mutuellement, que dis-je ? Parler ensemble même !Bien qu’étant tout deux des primates il y a peu de chances que cela fut possible. Ici l’homme préhistorique apparait donc comme étant un animal (ce qui en un sens n’est pas faux puisque tous les mammifères sont des animaux et que l’homme est un primate, donc un mammifère). Mais ce rapprochement de l’animal peut encore une fois faire penser au supposé éloignement, si soulageant pour l’homme actuel, entre lui et son ancêtre, l’homme préhistorique, ici l’homme-bête.

Cette vision sera par ailleurs complété par le comportement du chef de la tribu des cheveux propres… qui se déplacera à un moment à l’aide de lianes, comme le ferait un singe (ou Tarzan…)…

 

Gildwin Bolöx

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