RRRrrrr!!! L’homo chabbatis, un homme-bête ?
Comme nous l’avons vu précédemment dans l’apparence
l’homme préhistorique peut ici faire penser à un sauvage, voir même à
une bête. Mais qu’en est-il de son comportement ? Je suis conscient
qu’il s’agit d’une comédie et que c’est surement dans le but de faire
rire (sic) que les hommes préhistoriques ont parfois des comportements
forts originaux, alors que le reste du temps ils se comportent
normalement… Mais ces personnages m’ont en effet, parfois, fait penser
à des hommes-bêtes. Ce qui est toujours rassurant pour nos
contemporains de voir qu’ils sont bien plus évolués (sic).
Parmi les choses que je voudrais ici relever figure
d’abord la sauvagerie des meurtres (somme toute relative puisqu’il n’y
a qu’un assassin), rappelons qu’un des éléments principaux de la trame
de l’histoire est l’assassinat d’hommes, qui sont par ailleurs
retrouvés le torse cousu (une théorie sera d’ailleurs émise comme quoi
les boyaux des victimes auraient été enlevés). Des meurtres à
l’apparence sauvage donc, mais après tout rien de bien gênant à cela
lorsque l’on compare avec certaines affaires criminelles
contemporaines… qui se révèlent parfois d’une sauvagerie bien
supérieure…
Le meurtre rapproche du comportement d’un animal
sauvage, surtout par l’extraction (supposée) des boyaux. Ce passage du
film nous permet de faire une petite précision sur l’histoire de la
violence et aussi curieux que cela puisse paraitre vu le statut de
primitifs renvoyés généralement des hommes préhistoriques la violence
est certainement apparue lors de la hiérarchisation de la société, soi
à la néolithisation. Nous ne disons pas ici qu’avant cette période
aucun homme préhistorique n’a été tué par un de ses contemporains (une
des théories de la disparition des hommes de Neandertal étant par
exemple une extermination par les homo sapiens) mais les crimes
arrivaient bien moins souvent que dans les sociétés futures. Une petite
référence y est d’ailleurs faite puisque le chef de la tribu est celui
qui donne le nom de « crime » à l’évènement, qui n’était donc encore
jamais arrivé, puisque sans détermination. Sur ce point un bilan mitigé
donc mais principalement positif, entre une représentation relativement
sauvage du meurtre, pouvant faire penser à un animal, et la mise en
avant du caractère exceptionnel du crime. Le crime un comportement animal chez un humain donc, rien a avoir avec
une sorte d’ « animalisation » de nos ancêtres. Si la vision
homme/animal s’arrêtait là ce serait parfait et je remercierais le
réalisateur d’avoir montré l’aspect exceptionnel de la chose…
malheureusement il n’en est rien. Car voyant les hommes préhistoriques
de ce film j’ai parfois l’impression de me retrouver devant des
personnes à graves soucis psychologiques…
Des personnages d’une débilité profonde même, pour
exemple lorsqu’ils s’amusent à se lancer rochers et pierres (notons au
passage la force surhumaine des protagonistes)… oh oui, que c’est
drôle… même les petits enfants sont parfois bien plus évolués…De même
dans la catégorie «je suis un homme préhistorique attardé» je
passerais outre sur le fait que tous les membres de la tribu des cheveux propres se
nomment Pierre, quelque soi leur sexe, me faisant personnellement
penser à une impossibilité de se distinguer, un peu comme le feraient
des animaux, et bien qu’il y ai peu de chances que les hommes
préhistoriques n’aient pas eu de noms distinctifs aucune preuve sur ce
point et il s’agit ici d’un comique de répétition (sic). Donc passons
encore ce passage. Le problème arrive lorsque la fille de la tribu des cheveux sales s’infiltre
dans leur camps et dit son nom (Guy)… les cheveux propres bien que
parlant correctement n’arrivent pas à le prononcer car il s’agit d’un
prénom différent de Pierre, je reste persuadé qu’hors contexte de
prénom ils parviendraient très bien à le prononcer. Peut-être vois-je
le mal là où il n’y en a pas, mais cette scène m’a fait penser à des
personnages ayant un léger problème mental…
Un crime ne renvoyant pas spécialement à la
bestialité de nos ancêtres donc, un comportement spécial (bien que
pouvant être interprété différemment sur certains points). Jusque là
guère trop de comparaisons avec un animal… mais nous allons maintenant
aborder le point le plus gênant de cette partie…tournons nous d’abord
vers la tribu des cheveux sales.
À la fin du film nous apprenons que le personnage surnommé «le blond» par sa tribu, les cheveux propres, est en fait le fils du chef des cheveux sales et
que ça mère n’est autre que…un chimpanzé ! Nous reviendrons dans un
autre article sur une possible explication mais disons le immédiatement
: l’union entre deux espèces différentes est totalement impossible ou
stérile. Et bien que l’homme et le chimpanzé soient tous deux de la
famille des hominidés, ils diffèrent par la suite dans leur
sous-famille, le chimpanzé est un paniné alors que l’homme
préhistorique est un homininé. Et les distinctions deviennent par la
suite encore plus complexes mais il faut retenir que l’homme moderne
(espèce homo sapiens) est désormais l’unique représentant du genre homo
et ne peut donc s’accoupler avec autre chose qu’un homo sapiens. Quant
aux hommes de Neandertal leur cas a été à plusieurs occasion remis en
question (et l’est encore), ils sont du genre homo quant-à leur espèce
la question se pose de savoir s’ils sont totalement à part, homo
neandertalis, ou liés à l’homme moderne, et donc capable de s’accoupler
avec lui, homo sapiens neandertalis.
Nous le voyons donc il est strictement impossible
que l’homme moderne ou l’homme de Neandertal ai eu une progéniture avec
un chimpanzé. Quant-à ce comprendre mutuellement, que dis-je ? Parler
ensemble même !Bien qu’étant tout deux des primates il y a peu de
chances que cela fut possible. Ici l’homme préhistorique apparait donc
comme étant un animal (ce qui en un sens n’est pas faux puisque tous
les mammifères sont des animaux et que l’homme est un primate, donc un
mammifère). Mais ce rapprochement de l’animal peut encore une fois
faire penser au supposé éloignement, si soulageant pour l’homme actuel,
entre lui et son ancêtre, l’homme préhistorique, ici l’homme-bête. Cette vision sera par ailleurs
complété par le comportement du chef de la tribu des cheveux propres…
qui se déplacera à un moment à l’aide de lianes, comme le ferait un
singe (ou Tarzan…)…
Gildwin Bolöx